'Suicide des Nations Unies !' par Matthias Rath M.D.

| | Comments (0)

http://www4.dr-rath-foundation.org/open_letters/open_letter_2004_06_30.htm

L’administrateur américain Paul Bremer a brutalement quitté l’Iraq le 28 juin 2004 dans la plus grande discrétion. Depuis, George W. Bush et son administration tentent de vendre la conquête de l’Iraq aux nations du monde entier comme leur contribution à la sécurité de la planète. Pourtant, tout le monde sait que la vérité est tout autre.

Six milliards de personnes dans le monde entier ont maintenant compris une réalité effrayante : comme garant de la paix et de la sécurité les Nations Unies n’existent plus. Pour la deuxième fois dans l’histoire de l’humanité, une organisation spécifiquement créée pour maintenir la paix et la sécurité internationales a été détruite. Après l’effondrement de la Société des Nations à la fin des années trente, les Nations Unies se sont politiquement suicidées en juin 2004.

En mars 2003, George W. Bush déclenche la guerre en Iraq contre la décision de l’ONU et viole les lois internationales. Le 8 juin 2004, par sa décision autorisant une occupation militaire dirigée par les États-Unis, le Conseil de Sécurité de l’ONU approuve rétrospectivement la guerre américaine en Iraq. Par cette seule décision, le Conseil de Sécurité de l’ONU a détruit la charte des Nations Unies, son propre cadre législatif international, qui est ou plutôt était la base même de son existence.

Aux yeux de l’histoire, George W. Bush sera le politicien qui aura le plus contribué à détruire les Nations Unies. Il ne s’agit pas là d’un accident. Il a exécuté un plan progressivement formulé par plusieurs stratégies antérieures, dont le « Project for a New American Century » mis au point par Wolfowitz, Cheney, Rumsfeld et d’autres responsables de l’administration américaine. En juin 2004, leur mission était accomplie.

LES CONSÉQUENCES

Toutes les nations du monde et en particulier les nations en développement sont exposées aux visées des grandes entreprises globales.

Comme la charte de l’ONU n’existe plus, la grande majorité des nations n’a plus aucun moyen de protection. Désormais, n’importe quel pays (et en particulier les 150 pays en développement) peut être menacé, attaqué et conquis, pour quelque prétexte que ce soit, par l’une des grandes puissances économiques.

Six milliards de personnes vivent maintenant dans un monde exposé à des crises croissantes, d’autres guerres, motivées par l’avidité des grandes entreprises.

N’importe quel pays peut maintenant être envahi et son peuple forcé à vivre dans des conditions qu’ils n’ont pas librement choisies. Certes, le monde n’est plus gouverné par des puissances coloniales. Les mécanismes du colonialisme national ont été remplacés par ceux du colonialisme industriel, propulsés par l’avidité des groupes d’investissement à l’échelle globale et de leurs décideurs politiques. Pour les peuples exploités, la souffrance n’a pas changé.

Pour l’humanité, l’heure du choix est venue.

Nous, peuples du monde, devons maintenant prendre une décision : Voulons-nous que le 21ème siècle soit le siècle des ressources mondiales violées par les intérêts mercantiles, le siècle de l’asservissement des vies humaines et de leur santé aux intérêts matériels des grandes entreprises… ou allons choisir une autre voie ?


UNE OPPORTUNITÉ HISTORIQUE

Le suicide politique des Nations Unies a consacré l’effondrement progressif du rôle de cette organisation au service des peuples du monde.

Les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, ont depuis longtemps abusé de l’ONU comme arme politique pour soutenir leurs intérêts commerciaux à l’échelle globale. Leurs ambitions mercantiles ont systématiquement exploité et abusé des sous organisations de l’ONU – OMS et OMC – les utilisant comme leviers pour imposer les structures du colonialisme industriel.

L’influence de l’industrie pharmaceutique – la plus importante industrie d’investissement du monde – a été particulièrement dévastatrice. Tout en s’engageant à améliorer la santé dans le monde, ces entreprises cherchent à améliorer constamment leur retour sur investissement, qui est basé sur le maintien des maladies, véritables marchés de leurs produits.

En trompant l’OMC, ils ont forcé sans aucun scrupule l’acceptation du principe des royalties sur brevets même dans les pays les plus pauvres. Simultanément, en trompant l’OMS, les fabricants de médicaments tentent de mettre hors la loi des méthodes de soins naturelles efficaces sous le couvert du Codex Alimentarius de l’ONU. Des centaines de millions de personnes sont mortes parce que l’ONU a trahi le mandat que les peuples du monde lui avaient confié.

Aujourd’hui, l’humanité a une opportunité historique de créer un gouvernement mondial durable pour les peuples par les peuples : l’Alliance des Nations. Ses principes fondateurs sont présentés ci-dessous. Pour qu’elle devienne une réalité, les peuples du monde doivent agir.

=======

Matthias Rath, M.D. est un scientifique de réputation mondiale qui est devenu une “conscience du monde” pendant la guerre en Iraq. Dans sa lettre ouverte publiée dans le New York Times du 25 avril 2004, Dr. Rath a demandé que le Président G.W. Bush fasse l’objet d’une procédure de destitution (« impeachment »). Seulement deux jours après la publication de cette lettre ouverte, les chaînes de télévision du monde entier diffusaient les images de tortures pratiquées par des personnes portant des uniformes militaires américains. Aucune administration ne peut survivre à une telle érosion de sa crédibilité.

Aujourd’hui, dans une nouvelle lettre ouverte, Dr. Rath met un point final à l’épisode George W. Bush et nous invite à réfléchir à l’opportunité historique que la situation actuelle présente pour l’avenir de l’humanité.


Le peuple du monde doit construire l’Alliance des Nations :

PRÉAMBULE

1. Un gouvernement mondial durable pour les peuples par les peuples. L’Alliance des Nations (AN) est une organisation internationale ouverte à tous les pays du monde. En particulier, les pays en développement, en éveil économique, ainsi que les petits pays industrialisés, ont grand besoin d’une alliance internationale capable de protéger leur intégrité en tant que nation souveraine et indépendante, ainsi que les intérêts fondamentaux de milliards de personnes. La participation des peuples et des organisations non gouvernementales est une partie essentielle de l’Alliance des Nations.

2. La nécessité de remplacer les Nations Unies. L’Alliance des Nations remplace les Nations Unies comme gouvernement mondial parce qu’au moment de la guerre en Iraq, l’ONU a abandonné sa propre Charte, brisé ses propres lois internationales, et par conséquent perdu sa raison d’être. Ces événements ne sont que l’étape finale : au fil des décennies, l’ONU a été trompée et manipulée par les puissances économiques globales qui ont pu ainsi imposer leurs intérêts aux nations et aux peuples moins favorisés.

3. L’urgence de la protection des nations du monde. L’objectif principal de la création de l’ONU et de sa Charte était d’interdire les guerres d’agression, de prévenir une autre guerre mondiale, et de protéger plus de 150 nations contre des risques d’occupation par de grandes puissances économiques pilotées par les intérêts des grandes industries. Depuis la destruction irréparable de la loi internationale de l’ONU, cette protection n’existe plus. Une nouvelle législation internationale est maintenant une nécessité absolue et urgente pour protéger la majorité des nations, leurs peuples et pour maintenir la paix dans le monde.

4. L’urgence de la prévention d’une guerre mondiale. Deux fois déjà, l’humanité a décidé de créer un parlement mondial. En 1919, après la fin de la première guerre mondiale, la Ligue des Nations a été créée pour prévenir une autre guerre mondiale. Son incapacité à empêcher la montée au pouvoir du régime nazi a ouvert la voie à la deuxième guerre mondiale. En 1945, les Nations Unies ont été créées en réaction à ce conflit. Six décennies plus tard, cette organisation a échoué parce qu’elle aussi a été incapable d’empêcher certains de ses membres d’attaquer d’autres nations, en violant ouvertement la législation internationale de l’ONU. Cet échec a fait le lit d’autres crises internationales, engendré des risques de troisième guerre mondiale, avec l’utilisation d’armes de destruction massive. L’Alliance des Nations sera le premier gouvernement mondial créé avant une guerre mondiale, et non pas après, avec la détermination de toute l’humanité pour prévenir son propre effondrement et sécuriser son avenir.

Plus tôt l’Alliance des Nations sera fondée, plus nombreuses seront les nations qui la soutiendront, plus vite la sécurité internationale sera établie et plus tôt nous et nos enfants pourront vivre dans un monde de paix, de santé et de justice sociale durables.

OBJECTIFS ET PRINCIPES

L’Alliance des Nations est créée comme gouvernement mondial pour les peuples par les peuples. Ses objectifs et ses principes soutiennent un gouvernement global durable au service exclusif des intérêts des peuples du monde.

1. Objectifs. Les objectifs de l’Alliance des Nations sont de défendre et de réaliser un monde de paix, de santé et de justice sociale tel que défini par sa constitution.

2. Droits égaux pour tous. Le but de l’Alliance des Nations est d’obtenir la paix pour tous les habitants de notre planète et de s’assurer que tous ont les mêmes droits à la santé, la dignité, la prospérité et l’accès aux ressources de notre planète.

3. Droits égaux pour toutes les nations : Un pays – Un vote. Chaque pays riche ou pauvre est égal au sein de l’Alliance des Nations et a droit à un vote. Les décisions prises par l’Alliance des Nations constituent des obligations pour les pays membres. Le principe « Un pays – Un vote » dans un gouvernement mondial est une mesure essentielle pour obtenir la paix mondiale pour toutes les générations futures.

4. Les peuples ont priorité sur les bénéfices. L’Alliance des Nations prévoit et exécute ses politiques dans l’intérêt des peuples et pas au nom des intérêts d’organisations industrielles. Pour protéger leurs droits fondamentaux, les peuples du monde peuvent demander un référendum global pour prendre des décisions sur des questions importantes. Les résultats de tels référendums globaux sont des obligations pour le parlement mondial.

5. Avantages de la paix et de la prospérité. L’adhésion à l’Alliance des Nations est dans l’intérêt de chaque habitant et de chaque nation de notre planète parce que cette alliance globale répond à leurs besoins les plus fondamentaux. Pour les peuples du monde, le besoin le plus primordial de tous est la paix et la sécurité internationales assurées par l’Alliance des Nations. Les besoins de santé, de justice sociale et de prospérité seront soutenus par des échanges multilatéraux extensifs des informations et par la coopération dans les domaines de la santé, de la science, du commerce, des macro- et micro- économies, de la culture et dans d’autres domaines.

6. Éliminer l’écart entre pays riches et pays pauvres. Grâce aux progrès scientifiques et aux nouvelles technologies, la dépendance entre pays riches et pauvres diminuera et sera finalement éliminée. Deux domaines – la santé et l’énergie – bénéficieront d’un développement simultané avec une priorité maximale parce qu’ils ont été constamment exploités pour créer des dépendances internationales et pour cimenter l’inégalité mondiale. Les améliorations apportées dans ces domaines réduiront inévitablement la dépendance de la grande majorité des nations, mettront fin au colonialisme économique et en finalité réduiront l’écart entre les pays pauvres et les pays riches.

7. La santé pour tous, par l’éradication de la plupart des maladies courantes actuelles. Il est scientifiquement prouvé que les déficiences en micronutriments sont la cause de la plupart des maladies courantes actuelles, dont les troubles cardiovasculaires. Les animaux ne connaissent pas les crises cardiaques parce que – contrairement aux humains – ils produisent leur propre vitamine C, qui renforce la production de collagène et la stabilité des parois des vaisseaux sanguins. Les déficiences en micronutriments expliquent aussi la sensibilité aux maladies infectieuses, dont le sida.

L’éradication des maladies cardiovasculaires, du cancer et l’ostéoporose, ainsi que le contrôle des épidémies globales comme la tuberculose et le sida dépendent largement de la diffusion globale de ces informations de santé. Par la promotion d’une « alphabétisation sanitaire » mondiale, l’Alliance des Nations mettra fin à « l’analphabétisme sanitaire », éliminant les conditions favorables à la plupart des maladies courantes actuelles, sauvant ainsi des milliards de vies et des trillions en soins médicaux.

8. La fin des investissements dans le commerce de la maladie. Le commerce avec la maladie, la continuation intentionnelle et la promotion des maladies pour générer des profits industriels sont déclarés illégaux par l’Alliance des Nations. Dans les domaines de la santé, de la vie humaine, animale et végétale, les brevets sont supprimés parce qu’ils sont la base économique des investissements pharmaceutiques dans le commerce avec la maladie.

9. Énergie pour tous. De nouvelles sources d’énergie renouvelables deviennent disponibles et pourront fournir une énergie gratuite à tous les habitants de notre planète. Outre l’énergie solaire, l’utilisation de l’énergie issue de l’eau par les technologies de l’hydrogène a été scientifiquement développée. La production massive de ces formes d’énergie renouvelables et leur fourniture aux peuples du monde réduira la dépendance vis à vis de l’industrie pétrochimique.

10. Système législatif international complet. La législation internationale de l’Alliance des Nations remplace la Charte internationale inopérante de l’ONU. La législation internationale de l’Alliance des Nations est gouvernée par des principes de dignité et d’égalité des droits pour tous les peuples du monde et le désir de paix, de sécurité et de justice pour toutes les nations, grandes et petites. Cette législation internationale de l’Alliance des Nations constitue une obligation pour tous les membres et les violations seront sanctionnées. Le déclenchement d’une guerre d’agression en violation de la législation internationale de l’Alliance des Nations sera sanctionné par un isolement international immédiat de l’État responsable.

11. Résolution des conflits par des solutions pacifiques. Les nations membres de l’Alliance des Nations s’engagent à résoudre tous les conflits qui peuvent surgir entre elles par des moyens pacifiques.

12. Système de sécurité international. Pour protéger ses membres des menaces, des attaques ou des occupations par des pays non membres, l’Alliance des Nations établit et entretient un système de défense et des forces de maintien de la paix à un niveau suffisant pour répondre à ce type de risque. L’Alliance des Nations s’engage à ce que cette force soit de nature exclusivement défensive.

13. Le désarmement comme objectif. L’existence et le maintien des forces de protection et de défense de l’Alliance des Nations est une étape nécessaire dans un monde encore gouverné par des puissances économiques et des forces militaires. Parallèlement, les pays membres de l’Alliance des Nations s’engagent à développer un plan global de désarmement général et d’interdiction des armes de destruction massive.

14. Siège de l’Alliance des Nations. L’abolition de l’inégalité entre pays riches et pays pauvres est la clé d’une paix durable sur notre planète. Pour accélérer ce processus, l’Alliance des Nations établira son premier siège dans un pays représentatif du monde en développement et déjà libéré des chaînes du colonialisme.

Le 29 juin 2004, Matthias Rath, M.D.

Autres informations : www.dr-rath-foundation.org


Leave a comment

Powered by Movable Type 5.13-en

About this Entry

This page contains a single entry by published on 6 février 2007 16h01.

'Le Massacre des Innocents' par Sylvie Simon was the previous entry in this blog.

'La liberté de la presse en France' par Sylvie Simon is the next entry in this blog.

Find recent content on the main index or look in the archives to find all content.