'Le Massacre des Innocents' par Sylvie Simon

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De son livre 'La nouvelle dictature médico-scientifique'.

« N’oubliez jamais que tout ce qu’a fait Hitler en Allemagne était légal »

Martin Luther King Jr.

Il est notoire que nombre de malades servent de cobayes dans le cadre de la recherche et que le corps médical a tendance à les considérer comme du «matériel humain». Nous savons également que de nombreuses expériences sont conduites dans des pays du Tiers-monde sur des enfants appartenant à des ethnies pauvres. À présent, ces comportements sont devenus tellement courants que personne ne s’émeut plus, d’autant qu’on nous répète que ces essais sont nécessaires à «l’avancée de la médecine et au sauvetage de milliers de malades». Il faut sacrifier certains pour le bien-être de la majorité. Par là, nous nous apparentons aux civilisations primitives, dites «sauvages», qui immolaient autrefois quelques enfants à leurs dieux. La science ayant remplacé la religion, il est normal que ces habitudes perdurent, sous d’autres noms évidemment, et de manière beaucoup plus raffinée.

Actuellement, des monstruosités que l’on peut comparer aux abominations commises par les nazis ou autres régimes totalitaires, de Lénine à Amin Dada, se passent aux États-Unis, pays réputé pour sa défense des libertés et qui s’érige en directeur de conscience de la planète.

À New York, des enfants, tous issus de familles pauvres, sont placés dans des centres d’accueil sous la surveillance des autorités locales. Ils ont été retirés à leurs mères — droguées et/ou séropositives — et 90 % d’entre eux sont d’origine noire ou hispanique.

Ces enfants, dont certains sont âgés d’à peine quelques mois, sont recrutés pour participer à un vaste programme national d’essais à long terme sur des médicaments toxiques contre le VIH. L’ACS (Administration for Children's Services), qui s’occupe des enfants, a été fondée dans les années 1990 par l’ex-maire républicain Rudi Giuliani. D’après les lois fédérales, les parents doivent donner leur consentement pour des essais sur leurs enfants, mais lorsque ces enfants sont confiés aux soins des autorités de la cité de New York et que la famille refuse de signer, c’est l’ACS qui signe à sa place.

Les services administratifs n’ont même pas besoin d’une décision de la Cour pour retirer les enfants de leur foyer et les placer dans des familles d’accueil afin de poursuivre les expériences. Les responsables affirment que les enfants ne sont engagés dans ces essais qu’après un long processus d’enquête, mais ils refusent d’en dire davantage.

L’ICC (Incarnation Children's Center) est un centre d'adoption d’enfants abandonnés, administré par le Foyer Catholique sous la responsabilité de l'Archidiocèse de New York. Cet immeuble en briques rouges, situé à Washington Heights, à Harlem, est un ancien couvent. Les fenêtres ont des barreaux et une caméra surveille la porte d'entrée. Nous sommes loin de l’endroit idyllique décrit par la brochure de l’ICC qui signale «un sanctuaire d’amour, un centre de soins semblable à un véritable foyer».

Fondé en 1987 pour recueillir des enfants pauvres issus de mères toxico-dépendantes, il est devenu en 1992 un centre d'expériences sur des orphelins séropositifs au VIH et les bonnes sœurs ont été remplacées par une bureaucratie inhumaine. Il est indirectement commandité par le NIH (Institut National de la Santé) et par des compagnies pharmaceutiques, dont GlaxoSmithKline, Pfizer, Chiron, Genentech et d’autres qui fabriquent les médicaments classiques contre le sida, bien connus pour leurs effets toxiques et potentiellement mortels sur les adultes. Ces produits sont pourtant administrés «à des doses plus élevées que la posologie habituelle» à de très jeunes enfants.

Ainsi, le Retrovir® de GlaxoSmithKline occasionne de graves problèmes hématologiques, anémie, neutropénie et leucopénie, sans compter les nausées, céphalées, douleurs abdominales, anorexie. Son usage prolongé entraîne des myopathies. L’Epivir®, encore de GlaxoSmithKline, déclenche des pancréatites, le Zerit®, de Bristol-Meyers Squibb, peut engendrer des acidoses lactiques parfois fatales, la Viramune®, de Boeringer-Ingelheim, entraîne des nécroses épidermiques et de sévères lésions du foie qui peuvent provoquer la mort. En fait, tous les médicaments donnés à l’ICC sont notoirement toxiques et les fabricants l’ont spécifié sur leurs notices. Actuellement, la plupart des enfants de l’ICC sont sous Kaletra®, déjà cité dans le chapitre précédent. On ignore les effets à long terme de tous ces médicaments, mais les médecins savent que les patients traités par une thérapie anti-rétrovirale peuvent souffrir d'infections opportunistes et autres complications de la maladie du VIH.

Certains de ces médicaments, comme l'AZT, arrêtent la division cellulaire, mais risquent de provoquer des malformations congénitales, des dysfonctionnements du foie et du pancréas, l'atrophie des tissus musculaires, la mort par anémie, ou par un ralentissement de la croissance. Ils peuvent également susciter des cancers.

Les inhibiteurs de protéase interfèrent avec la capacité du corps à créer de nouvelles protéines et agissent donc sur les fonctions organiques. Les effets secondaires, souvent mortels, sont innombrables : malformations congénitales, graves disfonctionnements des organes, arrêts cardiaques, fonte des graisses sur le visage, les mains et les pieds, excroissances graisseuses sur le dos et les épaules, ballonnement du ventre.

Or, ces produits, censés éviter le sida à ceux qui sont infectés par le VIH alors qu’on sait déjà que certains sont incapables de remplir cette fonction, sont administrés à des enfants dont la séropositivité n’est pas avérée, loin de là, car les tests de dépistage de l'infection par le VIH sont extrêmement imprécis, comme nous l’avons déjà constaté. La plupart des tests d'anticorps VIH peuvent être positifs sans que l’on soit infecté par le virus. La grossesse, les vaccinations, l'utilisation de drogues, les transfusions, l’insuffisance rénale faussent parfois le diagnostic, sans compter toutes sortes de maladies, infections virales, rhume, grippe, arthrite, herpès, sclérose en plaques, cancer, et bien d’autres. Les tests sont tellement peu fiables que les notices explicatives contenues dans leur emballage reconnaissent qu’il n'y a pas de standard reconnu pour diagnostiquer la présence ou l'absence d'anticorps au VIH-1 dans le sang humain. En outre, il existe des milliers d’individus positifs au test VIH qui ne sont pas malades.

Cette positivité au VIH est loin d’être un arrêt de mort, et les statistiques récemment publiées par le Department of Health de la ville de New York sont un cinglant démenti à l’affirmation trop fréquente que le VIH est toujours fatal. Le pourcentage de mortalité chez les enfants qui ont un test VIH positif mais ne prennent aucune drogue anti-sida est de 4 % seulement, ce qui indique bien que les médicaments anti-sida sont une véritable aberration.

Il faut aussi préciser que ces essais ne permettent pas de mettre au point le moindre remède, mais plutôt de rechercher des causes de pathologies. Ainsi, une étude baptisée «Effets du Traitement Anti-VIH sur l'organisme des enfants infectés par le VIH» consiste à rechercher les causes de «l'atrophie musculaire et de la lipodystrophie» (redistribution des graisses), en utilisant des médicaments qui provoquent la perte de la masse musculaire et la lipodystrophie. Quant à l’évaluation de «la charge virale dans le fluide cérébro-spinal», elle nécessite de pratiquer une biopsie de la colonne vertébrale, procédé dangereux et intrusif. On peut en déduire que ces essais ne servent qu’à conforter les laboratoires dans leurs théories, mais surtout pas à guérir des malades. Le rapport risque-bénéfice, si souvent évoqué par la médecine chimique, est donc négatif.

On pratique aussi des essais de vaccin sur ces enfants, et là, il n’est pas besoin de recruter des volontaires par petites annonces, on les a sous la main, qu’ils acceptent ou non.

Depuis la fin des années 90, des centaines d'expériences ont été conduites sur les enfants recueillis par l’ICC à l'Hôpital presbytérien de l'université de Columbia dont dépend l'ICC. Le Dr David Rasnick a étudié les effets de ces drogues sur les patients, et particulièrement les enfants, et estime qu’elles sont «létales».

«Ces enfants souffrent beaucoup. Ils ont des crampes, des diarrhées et leurs articulations enflent. Ils se roulent par terre de douleur et personne ne peut les aider».

Il est évident que les laboratoires qui financent ces recherches aussi cruelles qu’inutiles et prétendent qu’elles permettront de sauver des malades préfèrent ignorer les associations, comme Partage-Tanzanie, ou les simples personnes qui s’occupent de ces «orphelins du sida» les soignent sans être influencés par le fait qu’ils sont «condamnés» à court terme et obtiennent de spectaculaires résultats. Ainsi, Jean-Claude Roussez a signalé le cas du père Angelo d’Agostino. Ce prêtre a fondé au Kenya un hospice pour orphelins considérés comme séropositifs. Sans aucune administration de médicaments, il a, lui aussi, opéré de véritables résurrections chez ces enfants résignés et sous-alimentés, seulement avec une alimentation saine, une bonne hygiène et beaucoup d’amour. Mais le monde souffre d’un manque de père Angelo d’Agostino, qui, à lui seul, opère plus de miracles que tous les «experts» du sida réunis.

On peut ainsi juger à quel point les malheureux enfants de l’ICC sont victimes de l’arbitraire des responsables de la santé publique américaine.

La BBC dénonce

Le scandale a enfin éclaté au grand jour, grâce aux journalistes de la télévision britannique. BBC Two a diffusé un documentaire appelé «Guinea Pig Kids» (Enfants cobayes) , à une heure de grande écoute. Jamie Doran, reporter à BBC Two, a interviewé de nombreux parents et proches et a réussi à obtenir quelques dossiers médicaux qui prouvent sans équivoque la participation active des enfants à ces essais.

Pendant l’enquête qui a duré neuf mois, la BBC a essayé d’obtenir des explications des responsables, mais personne n’a accepté de répondre. Vera Sherav, de la BBC, a précisé :

«Lorsque nous avons essayé de parler avec les dirigeants du centre, nous avons été renvoyés à une compagnie de relations publiques qui a refusé de commenter ses activités.»

Interrogés, les dirigeants de Glaxo SmithKline se sont contentés d’affirmer que ces essais, conformes aux lois en vigueur, correspondaient à des standards rigoureux et étaient conduits en accord avec les règles locales. Rien d’autre qui aurait pu ressembler à une quelconque compassion. Mais ce mot n’a pas cours dans le milieu des grandes industries pharmaceutiques. Toutefois, en dehors de tout sentiment humain, le traitement des enfants viole chacune des lois sur l’éthique et les expériences médicales, votées par la Cour internationale après la seconde guerre mondiale. Si ces méthodes sont «en accord avec les lois en vigueur et des standards rigoureux», il est urgent de changer ces lois et standards, comme cela a été recommandé à Nuremberg.

Jacklyn Hoerger, infirmière spécialisée en pédiatrie chargée de traiter les enfants, ne savait pas que les drogues qu’elle leur administrait étaient expérimentales et hautement toxiques.

«On nous a prévenus que si les enfants vomissaient, s’ils ne pouvaient plus marcher, s’ils avaient la diarrhée ou s’ils mouraient, c’était uniquement à cause de l’infection par le VIH.»

En vérité, c’étaient les médicaments qui les rendaient malades et leurs familles ou leurs gardiens ignoraient tout des expériences menées sur ces enfants. Jacklyn découvrit plus tard que ceux qui essayaient de les soustraire à ces pratiques risquaient d’en perdre la garde.

Elle en a fait elle-même la triste expérience. Cette infirmière a travaillé pour l’ICC au début des années 90. En 1996, par l’entremise du Catholic Home Bureau, elle s’est engagée dans un processus d’adoption de deux enfants séropositifs qui vivaient au Centre de Harlem. En 1998, Elaine, âgée de six ans, et Liz, quatre ans, sont venues vivre chez Jacklyn avec son mari et leur fille de 5 ans. Elle leur administra les posologies prescrites «à la lettre» pendant environ un an et fut à même de constater la dégradation de l'état de santé des deux fillettes.

C’est alors qu’elle décida d’effectuer des recherches sur les drogues anti-rétrovirales et de consulter de nombreuses spécialistes, puis, forte de ces renseignements, elle a commis le crime impardonnable de retirer les drogues aux enfants, ce qui a immédiatement amélioré leur santé et a transformé leur angoisse en joie de vivre. Tout être sensé aurait agi de la sorte.

Comme elle avait fait part de ses découvertes à leur médecin, le centre d'aide à l'enfance de New York en fut aussitôt informé, lui retira les enfants et les renvoya dans un home d'accueil. Leur rétablissement était un détail sans intérêt, seul importait qu'elles suivent le traitement. On ne peut se permettre de perdre un seul cobaye pour de simples raisons sentimentales.

Jacklyn a aussitôt été traînée devant un tribunal pour «abus sur enfants» et n’a pas été autorisée à les voir depuis lors. Leurs tortionnaires ne risquent pas d’être accusés de la sorte.

«Lorsque j’ai entendu pour la première fois cette histoire d’enfants cobayes, j’ai refusé de croire que cela pouvait arriver dans un pays civilisé, particulièrement les États-Unis, ou la propension à entreprendre des procès assure un degré élevé de protection.»,

a déclaré Vera Sherav, de la BBC, qui a demandé aux responsables de l’Alliance for Human Research Protection ce qu’ils pensaient de ces essais et s’ils les auraient acceptés pour leurs propres enfants. Elle n’a pas obtenu de réponse, mais Vera Sherav devrait savoir que l’habitude de ce pays de poursuivre des responsables devant les tribunaux ne concerne que ceux qui en ont les moyens, aussi bien matériels qu’intellectuels, donc ni les orphelins ni leurs modestes familles lorsqu’ils en ont.

L’émission Guinea Pig Kids a présenté des témoignages de parents qui craignent pour la vie de ces enfants, comme celui de Mona Newberg, enseignante dans les écoles publiques de New York, titulaire d’une maîtrise d’éducation. Elle a adopté ses enfants, Sean et Dana, alors qu’ils étaient âgés de trois et six ans. Ils avaient été retirés de la garde de leur mère, droguée à l’héroïne. Mona était leur grand-tante et élevait déjà leur frère aîné, qui n’a jamais subi de test VIH, est en pleine forme et sert à présent dans la Navy.

Sean prenait de l’AZT depuis l’âge de 5 mois, sur les conseils des médecins de Columbia. En 2002, Mona avait réussi à le soustraire de l’ICC. Il était alors âgé de trois ans et n’avalait que des aliments en conserves. Depuis plus de deux ans, il était nourri grâce à un tube relié à son estomac. À l’ICC, les infirmières lui administraient chaque jour de l’AZT et du Bactrim®. Jamais personne n’avait changé ce régime. L’enfant était toujours fiévreux, souvent comateux pendant 24 heures, il n’avait aucune envie de jouer et ne pouvait rester debout plus de dix minutes. Il s’affaiblissait de jour en jour. C’est alors que Mona décida de supprimer toutes les drogues et le fit suivre par un naturopathe. En deux mois, Sean récupéra des forces, devint capable de jouer avec d’autres enfants et reprit de l’appétit.

Elle en fut tellement heureuse qu’elle annonça, comme l’avait déjà fait Jacklyn Hoerger, ce changement à tout le monde, y compris aux médecins et infirmières. Le résultat ne fut pas long à attendre. Des représentants de l’ACC lui rendirent visite et l’obligèrent à aller consulter le Dr. Howard à l’hôpital Beth Israel. Ce dernier ordonna alors que l’enfant soit «soigné» par une nouveau «médicament miracle» la Nevirapine®.

L’effet fut immédiat. La santé de Sean se détériora très rapidement et toute l’amélioration des derniers mois disparut en peu de temps, au point qu’il fut hospitalisé d’urgence six mois plus tard. Lorsque Mona put enfin le ramener à la maison, elle arrêta toute prise de médicament. À nouveau la santé de l’enfant s’améliora, mais comme Mona refusait de lui donner des drogues, il fut à nouveau placé de force à l’ICC et sa mère adoptive dut se battre, avec l’aide d’un avocat, pendant un an et demi avant de le récupérer.

Au cours de ses visites, elle pouvait évaluer l’horreur que représentait l’internement dans cette institution. Lorsque les enfants refusaient de prendre les produits, les infirmières les penchaient en arrière et enfonçaient les pilules dans leur gorge. Le récit de Mona fut bouleversant.

«Les enfants sanglés sur les chaises roulantes étaient nourris ou drogués — ou les deux à la fois — avec un liquide lacté dispensé par le tube d'un cathéter qui disparaissait sous leur chemise. Je pouvais deviner la douleur dans leurs regards absents, les yeux perdus dans le vide.»

Ces tubes appelés G-tubes ou PEG (Percutaneous Endoscopic Gastronomy) sont placés dans l’estomac par un chirurgien. On branche ensuite une seringue sur le tube que l’on peut refermer avec un bouchon en plastique. C’est net et hygiénique.

Mona Newberg poursuivit :

«Un jour, j’ai vu une infirmière qui portait un plateau plein de médicaments et seringues, et j’ai pu l’observer alors qu’elle versait les médicaments dans les tubes qui pendaient de l’estomac des enfants. Tous les enfants munis de tuyaux, ceux de trois ans comme les adolescents, absorbaient les produits de cette manière. Je me dis que tout cela ne devrait pas être légalement permis.»

Mona énuméra ensuite de nombreux enfants victimes de ces traitements : Amir, mort à six ans — dont l’estomac gonflé par l’AZT était énorme —, Jesus, mort à 12 ans d’une crise cardiaque, Mia qui devint aveugle avant de mourir, elle aussi, d’une crise cardiaque, Carrie, morte à 14 ans.

Les téléspectateurs ont écouté avec horreur la déclaration d’un garçon qui a passé la plus grande partie de sa vie dans cette institution et qui a expliqué comment on lui faisait avaler des drogues dangereuses : «Mon ami Daniel a refusé, mais on lui a posé un tube dans l’estomac». En effet, Daniel, 14 ans, a un jour refusé de prendre les pilules qui le rendaient malade. Sa tante, alors présente, a essayé de justifier son geste, mais on lui a expliqué que les médicaments avaient déjà été changés à trois reprises et que puisque Daniel s’entêtait, il ne restait plus que l’opération. «Si vous la refusez, nous vous ferons retirer la garde de l’enfant». La tante a donc signé, et quelques semaines plus tard Daniel avait un tube qui pendait hors de son estomac.

Alors que Mona venait enfin de récupérer Sean, les médecins ont décidé de mettre sa fille Dana sous drogues bien qu’elle ne manifestât aucun signe de maladie. Dana avait passé les quatre premières années de sa vie à l’orphelinat de Hale House, qui participait à une étude sur l’AZT. Depuis son adoption, elle ne prenait plus de médicament, n’était jamais malade, mais les médecins estimèrent que ses cellules T4 étaient au-dessous de la normale et décidèrent de lui administrer plusieurs drogues légales : Viracept®, Epivir®, Zerit®, et Bactrim®. Deux mois plus tard, l’enfant avait mal au dos et à la tête, au point qu’il fallut l’amener au service d’urgence à Beth Israel, où l’on diagnostiqua un Syndrome de Langerhans, sorte de cancer qui endommage les vertèbres. On l’envoya ensuite à l’hôpital presbytérien de Columbia qui confirma le syndrome, associé au VIH. Bien qu’aucun lien ne soit suggéré entre les deux pathologies dans la littérature médicale, les médecins de l’hôpital affirmèrent qu’il s’agissait du sida et la mirent sous une lourde chimiothérapie. Ensuite ils ordonnèrent le Kaletra®, qui lui donna des haut-le-cœur pendant que son dos s’affaissait. On lui mit alors des attaches pour pallier ce désagrément et l’on continua à la droguer.

En janvier 2003, alors que l’enfant était rentrée chez elle, l’hôpital appela l’ACS et leur signala que Mona mettait sa fille en danger en ne lui donnant pas tous les médicaments recommandés. Aussitôt, l’ACS retira Dana de la garde de sa mère et la confia à l’ICC.

Les parents adoptifs portèrent l’affaire devant la Cour de justice où le médecin soignant, le Dr Katherine Painter, dut témoigner. Elle énuméra tous les effets secondaires des médicaments, ce qui prouvait qu’elle les administrait en toute connaissance de cause, comme le criminel nazi Eichmann qui se contentait d’obéir aux ordres, sans jamais les discuter. Mais il n’y a pas, pour l’instant, un autre tribunal de Nuremberg pour ce genre de tortionnaire. Le ministère de la Santé envoya alors à l’Institut des inspecteurs qui déclarèrent qu’on ne pouvait forcer les enfants à absorber ces drogues contre leur volonté. Après leur départ, les médecins ont prévenu les enfants qu’en effet, ils pouvaient refuser, mais qu’ils en paieraient alors les conséquences. Comme le reconnut l’un des enfants durant l’émission, les «conséquences» signifiaient la salle d’opération et le tube inséré de force dans le corps.

En août 2003, la fondation Make-a-Wish avait offert à Dana une croisière aux Bermudes, mais l’ACS lui avait refusé la permission de quitter le pays et avait annulé ce voyage. En 2005, Dana reste cloîtrée au Centre alors que sa mère adoptive essaie de la récupérer malgré ses faibles moyens financiers.

Le sang de son frère Sean est analysé régulièrement afin de vérifier s’il absorbe bien ses médicaments. Depuis sa naissance, cet enfant est sous drogues anti-sida. Il a 13 ans, pèse 22 kilos et mesure à peine plus d’un mètre vingt. Le reportage filmé a également permis de découvrir que ce centre n’est pas le seul qui fonctionne de cette manière .

Liam Scheff

Liam Scheff, journaliste médical américain, fut l’initiateur de ces découvertes.

En juin 2003, alors qu’il travaillait pour le Boston's Weekly Dig et préparait un article sur le sida, il entra en contact avec Mona Newberg, puis il la rencontra ainsi que ses enfants, Sean et Dana, à New York. Elle avait accepté de lui parler après bien des réticences et sous la promesse du plus strict anonymat.

À la suite de cette rencontre, il mena pendant trois mois une enquête sur l’Incarnation Children's Center et découvrit les essais pratiqués sur les enfants et la nature des drogues utilisées. Cette enquête confirma qu’une fois sous la coupe de l’ICC ces enfants devenaient de parfaits sujets d’expériences, avec la bénédiction du NIAID (National Institute of Allergies and Infectious Disease) — extension du NIH.

Les produits injectés aux enfants étaient connus pour attaquer la moelle des os, causer des mutations génétiques, des déformations du corps, des lésions du cerveau et de graves problèmes de peau. Liam Scheff a dénoncé les pratiques chirurgicales de l’hôpital presbytérien de Columbia qui consistent à introduire un tube plastique à travers la paroi abdominale afin d’y engouffrer les produits chimiques. Son reportage, qui donne froid dans le dos, illustre parfaitement la situation.

En octobre 2003, Liam Scheff téléphona à Carolyn Castro, la directrice de l'ICC, pour l'interroger sur les expériences médicales. Elle lui répondit que L'ICC ne participait à aucune expérience. Quand il lui fit remarquer que le site Internet du NIH mentionnait l'ICC comme participant aux expériences médicales, elle se mit en colère puis raccrocha le combiné. Liam Scheff appela alors le Dr. Katherine Painter, responsable de la direction médicale de L'ICC, qui accepta de répondre.

Il l'interrogea durant environ une heure. Elle répondit à ses questions d'un ton professoral et avec une extrême circonspection. Il évoqua la toxicité de l'AZT et elle admit qu'il y avait effectivement quelques problèmes, mais elle l'assura que les nouveaux médicaments les avaient résolus.

«Je lui ai alors demandé pourquoi l’ICC s’entêtait à saturer les enfants de médicaments alors qu’il existe des milliers de séropositifs qui ne sont pas malades ou se soignent par la naturopathie avec beaucoup de succès. Le Dr Painter me répondit qu'elle était au courant de ces cas qu'elle désignait par l'abréviation LTNP (Non-Progresseurs à Long Terme), expression utilisée dans les milieux autorisés du sida pour dissimuler une évidence que même le Centre de Contrôle et de Prévention de la Maladie admet : la majorité des personnes infectées par le VIH ne sont pas malades. La plupart des sidéens ont été révélés positif par le décompte des cellules-T plutôt que par le diagnostic des symptômes de la maladie du sida.»

Liam Scheff évoqua alors les effets adverses de ces médicaments et le Dr Painter admit que les drogues anti-rétrovirales ont des effets secondaires mais, fidèle à la croyance que l’infection VIH mène inexorablement à la mort, Katherine Painter persista à affirmer que la thérapie anti-rétrovirale est le seul traitement qui réduise de manière significative la mortalité des patients infectés par le VIH. Pour elle, on constate la séropositivité, dix ans plus tard la maladie, et ensuite la mort inévitable.

«Je parcourais mes notes qui s'empilaient : des dizaines d'études pharmacologiques durant lesquelles des patients ont trouvé la mort. Des décès provoqués par les seuls médicaments selon l'estimation même de leurs propres chercheurs. Je parcourais des yeux les notices médicales : attaque cardiaque, arrêt des fonctions vitales, atrophie musculaire, affaiblissement du système osseux, anémie, malformations congénitales, lésions de la peau, éruptions sanguinolentes, déformations et mort.»

La première fois que Liam Scheff a essayé d’interviewer un responsable d'ICC, on n’a pas voulu le laisser entrer, mais on lui a donné une brochure illustrée par des photographies en noir et blanc qui montraient des enfants drogués, meurtris, le ventre transpercé par un tuyau. À l'intérieur de ce prospectus, il y avait une photo pleine page montrant un plateau truffé de seringues.

«On pouvait y lire le programme des soins : “8 h du matin : Valium®, Lasix®, Prednisone®, Bactrim®, Epivir®, Colace®, Nystatin®, Ceftriaxone®”. La légende plus bas disait : “Ces médicaments vous donnent une idée de la complexité de la maladie du VIH chez les enfants”. Ironiquement, quelques années plus tôt, un de mes professeurs m'expliquait que si un patient se voyait administrer plus de quatre médicaments, il ferait mieux de changer de médecin.»

Il est évident que chaque fois qu’un enfant meurt, on affirme que c'est le sida qui l’a tué. Ainsi, personne n’est responsable ni punissable.

Liam Scheff est tout de même parvenu plus tard à pénétrer dans cet univers concentrationnaire qu’est l’ICC et a rencontré des enfants en chaises roulantes qui regardent droit devant eux, incapables de fixer leur attention.

«J'aurais voulu les emmener dehors à l'air pur. C'était une belle journée ensoleillée, mais ils étaient enfermés dans cette pièce où une jeune fille de 18 ans fêtait son anniversaire derrière des vitres fumées. Je m'approchai d'un des enfants en chaise roulante, un garçon d'environ 12 ans. Son visage avait quelque chose d'étrange, ses yeux étaient trop espacés et son crâne avait une forme bizarre, un peu aplatie. Son torse et ses membres étaient légèrement tordus, ils paraissaient minuscules et fragiles. C'est ce qui arrive aux bébés traités à l'AZT.»

Il observa ensuite les autres enfants. Mêmes bras, mêmes jambes, mêmes visages.

«Un garçon avec des béquilles essayait de danser au rythme de la musique. Ses jambes se balançaient sous lui tandis que ses pieds formaient des angles incongrus sur le sol. Je m'agenouillai près du garçon en chaise roulante. Il gémissait faiblement comme s'il était sous l'emprise d'une peur panique. Je m'éloignai pour ne pas l'angoisser davantage.»

Il a évoqué Amir, un garçon d'environ six ans, cité aussi par Mona Newberg au cours de l’émission télévisée.

«Quand je l'ai rencontré, il avait déjà subi de nombreuses chirurgies plastiques pour enlever sa “bosse de bison” — c'est ainsi que les médecins appellent cette large excroissance de graisse qui se développe dans la nuque et le dos des gens qui prennent des inhibiteurs de protéase. Je m'avançai vers lui, il souriait de toutes ses dents. Lui aussi avait la tête déformée. Son dos et ses épaules étaient anormalement courbés. Il agrippa ma chemise. Je me baissai et il mit ses bras autour de mon cou pour m'embrasser. De larges zones circulaires dépigmentées couvraient sa nuque, là où la chair avait été enlevée. Quelques minutes plus tard je me levai pour partir, mais il ne voulait pas me lâcher. Je pris doucement ses mains entre les miennes durant quelques instants puis me dégageai doucement de son étreinte.»

Amir décéda peu après .

Ces descriptions rappellent les images d’horreur révélées au moment de la libération des camps de concentrations, montrant des êtres hagards, éplorés, véritables loques humaines.

Interrogé sur ces pratiques, GSK, le plus grand fabricant mondial de médicaments contre le VIH, a répondu que les services de santé encouragent les expérimentations pédiatriques afin que ces médicaments puissent ensuite être prescrits aux enfants qui en ont besoin. Car les essais cliniques sur les enfants orphelins sont officiellement «légaux et coutumiers tant qu’ils sont conduits sous les standards les plus sévères, et selon les lois fédérales et les règlements des autorités légales pour les mineurs.» . Sans aucun état d’âme — peut-être n’en ont-ils pas — les responsables politiques et médicaux de la ville entendent poursuivre ces expériences.

Liam Scheff fut alors interviewé par Anthony Barnett du journal anglais Observer, mais son nom fut retiré de l’article. Il écrivit alors «The House That AIDS Built», reportage dans lequel il expliquait la situation en détail, ainsi que «The Nurse's Story» et les publia indépendamment sur Internet .

C’est à cette époque que Milena Schwager, qui travaillait avec la BBC, entra en contact avec lui et prépara son reportage pour la télévision.

En janvier 2004, Liam Scheff fut contacté par Douglas Montero du New York Post qui publia son reportage le 29 février 2004.

Le reportage «Orphans On Trial» parut dans New York Press en juillet 2004, dans Crux Magazine en novembre, et en avril 2005, le New York Press mena sa propre enquête et publia «Still On Trial» qui résumait la situation.

En juillet 2005, alors que le NIH et l’hôpital presbytérien de l’Université de Columbia étaient vivement critiqués pour leur action, un article publié par le New York Times accusa Liam Scheff d’avoir porté des accusations dont l’évidence n’était pas établie, notamment quant à la toxicité des drogues administrées aux enfants. Il arrivait bien à point pour sauver la réputation des organisations impliquées dans ces expériences.

Mais le journal s’était abstenu de mentionner l’enquête de l’Associated Press, l’utilisation de la chirurgie pour placer les tubes dans l’estomac des enfants, ainsi que les nombreuses références fournies par Liam Scheff. L’article se contentait de citer le Dr Stephen Nicholas qui dirigeait les essais et affirmait que ces essais avec l’AZT étaient «merveilleux». Le New York Times admettait que ces enfants noirs ou hispaniques avaient été obligés de prendre ces drogues toxiques, mais c’était «pour leur plus grand bien».

Michael Kane, Jamey Hecht, et Michael C. Ruppert ont immédiatement répondu au journal, en signalant que la toxicité des drogues était connue de tous les médecins et spécialistes de santé, que le Dr. Katherine Painter avait admis elle-même qu’on forçait les enfants à ingurgiter ces drogues grâce au G tubes, et que le Department of Health and Human Services Office of Human Research Protections avait admis que le NIH et l’Université de Columbia avaient agi en ne respectant «aucune éthique». Et en juillet 2005, From The Wilderness, revue indépendante, publia un article qui réfutait les attaques du New York Times.

Liam Scheff répondit à son tour aux deux journalistes signataires de l’article : «Ainsi, Columbia et le NIH sont les bons gendarmes qui ont offert aux orphelins l’AZT alors que je suis le méchant qui a sonné l’alarme au sujet de ces essais ?» Et il ajoutait que le New York Post, l’Observer, et la BBC avaient conduit indépendamment leurs propres enquêtes. Il insistait également sur les dangers de l’AZT signalés dans toute la littérature médicale, dont il joignait quelques exemples.

Enfin, en août 2005, à la suite de la parution d’un nouvel article dans le New York Press, il fut contacté par une ancienne employée de l’ICC, Mimi Pascual, qui lui apporta son témoignage. Elle a travaillé durant près de dix ans pour l’ICC dirigé à cette époque par des religieuses. Son travail, commencé en 1995 alors qu’elle n’avait que 17 ans, consistait à changer les bébés, aider les enfants à faire leur toilette et les nourrir. Au cours de ses rondes de nuit, à minuit, trois heures et cinq heures du matin, elle réveillait les enfants pour leur distribuer les médicaments et veillait à ce qu’ils les prennent. Très vite elle prit conscience de la souffrance de ces enfants, mais elle ne pouvait agir sans risquer un renvoi, qui advint tout de même en 2004 car elle fut incapable de dissimuler plus longtemps sa réprobation. Elle a confirmé que l’ICC n’a pas arrêté ses essais en 2002 comme il l’a prétendu, mais qu’il les poursuit à l’hôpital presbytérien de Columbia et dans d’autres hôpitaux new yorkais.

Son témoignage a été corroboré par d’autres membres de l’ICC, anciens et actuels, qui ont confirmé tout ce que savait déjà le journaliste, mais en apportant quelques nouveaux éléments. Ainsi, pendant longtemps, les drogues furent administrées par un personnel non médical, des femmes de ménages recrutées dans le voisinage. La thalidomide — poison mortel comme tout le monde le sait — faisait partie des produits administrés, et Mimi Pascual ainsi que des collègues ont précisé que l’un des enfants mourut dans d’atroces souffrances .

En 2005, le New York City Council devait se réunir pour savoir si L’ICC procédait encore à des essais sur les orphelins. Mimi Pascual confia sa révolte à Liam Scheff :

«C’est une plaisanterie. Nous savons tous que des essais sont toujours en cours, les soignantes, les infirmières, les médecins, l’administration. Tout le monde le sait. Si vous demandez aux infirmières, elles disent que ces essais sont normaux et qu’il ne faut pas poser de questions. Si vous demandez aux médecins pourquoi certains enfants prennent de l’AZT et d’autres pas, ils refusent de répondre. Mais nous avons donné ces drogues expérimentales aux enfants, ce n’est pas un secret.»

Marta, une autre soignante affirme elle aussi que ces enfants « sont des cobayes ». Ainsi, Shyanne, six ans, est arrivée au centre pleine de vie et de rires. Elle avait été retirée de sa famille qui refusait de la droguer. Elle est morte quelques mois plus tard.

En août 2005, Hustler Magazine publia «Guinea Pig Kids» avec la collaboration de Liam Scheff.

En France, personne ou presque n’a été informé de ces horreurs car la presse s’est quasiment abstenue d’en parler. Le 6 mai 2005, Libération et Nice Matin ont consacré quelques lignes à ce scandale, Ouest France lui a généreusement octroyé 8 lignes dans son numéro du 7 mai, et Canal Plus, dans «Lundi Investigation» du 23 mai 2005, ne s’est guère étendu sur l’affaire.

Pour résumer la situation : les enfants admis à l’ICC sont utilisés pour des expérimentations sur des médicaments qui sont administrés de force à ceux qui les refusent, souvent à l’aide d’un acte chirurgical, et sans le consentement de leurs parents ou de leurs tuteurs. Connaissant les dangers mortels qu’elles représentent, ces expériences seraient déjà monstrueuses si elles étaient d’une nécessité absolue, ce qui est loin d’être le cas. Elles constituent une violation de toutes les règles qui concernent les expérimentations médicales édictées par la législation internationale depuis la Seconde Guerre Mondiale.

Lorsqu’on a entendu George W. Bush déclarer, lors de sa ré-investiture en 2005, qu’il sera toujours prêt à défendre la liberté et les opprimés partout dans le monde, on peut se demander ce qu’il attend pour défendre ces martyrs et poursuivre leurs bourreaux dans son propre pays.

De nombreux patients aux États-Unis et partout dans le monde vivent des situations similaires et sont rendus malades par l’utilisation irrationnelle de médicaments dangereux, dans le seul objectif de faire des profits financiers ou de satisfaire une curiosité malsaine. Les mères informées qui essayent de protéger leurs enfants vis-à-vis de thérapies potentiellement mortelles sont décrétées renégates et courent le risque de voir leurs enfants enlevés par des agences d’Etat, souvent financées par les laboratoires qui fabriquent et vendent les médicaments.

Il est évident que ces enfants torturés à mort sont choisis car ils sont incapables de se défendre. Tous souffrent à longueur de jours et de nuits, certains deviennent aveugles, d’autres subissent de longues opérations afin de retirer de leur cou des morceaux de graisse bourrés de drogues médicamenteuses, aucun ne connaît la joie d’une promenade en plein air ou d’un bon repas en famille, aucun n’a droit à un peu de compassion, ni d’amour évidemment. Tous vivent dans la peur et savent que la mort les surprendra encore jeunes, lorsque leurs corps ne pourront plus supporter la souffrance quotidienne. Les bourreaux nazis n’en faisaient pas plus, cela aurait été difficile.

On nous parle souvent, à juste titre, de l’holocauste ; parlera-t-on un jour ouvertement de ces martyrs ? Edifiera-t-on un monument en leur honneur et demandera-t-on aux générations futures un «devoir de mémoire» envers la cruauté dont ils sont victimes ? Enfin, osera-t-on encore affirmer «plus jamais ça», alors que tout le monde ferme les yeux sur ces tortures, exactement comme on les a fermés sur le massacre des Juifs et de Tziganes, car il est dérangeant de voir les autres souffrir, mais plus encore de souffrir soi-même.

Si nous voulons que cela cesse, c’est à nous tous, citoyens, de porter ces faits à l’attention du grand public et de rappeler à l’Establishment médical le principe sacré : «Primum non nocere».

Aurons-nous besoin d’un autre tribunal de Nuremberg pour condamner sans appel ces pratiques inadmissibles appliquées sur des êtres sans défense et juger les responsables, véritables tueurs en série et tortionnaires qui n’ont rien à envier à ceux des États totalitaires, mais qui sont néanmoins considérés comme des citoyens au-dessus de tout soupçon, écoutés, respectés et même admirés par d’honnêtes gens totalement désinformés ?


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